ONATRA : Le DG Martin Lukusa, le capitaine d’un navire en redressement

Dans un contexte économique morose, marqué par des tensions sociales et des critiques virulentes, rares sont les dirigeants qui parviennent à maintenir le cap avec détermination. Martin Lukusa Panu, Directeur général de l’Office national des Transports -ONATRA, fait partie de ces figures résolument tournées vers l’action, malgré les vents contraires. Depuis sa nomination, il s’est engagé dans une mission de redressement d’une entreprise jadis qualifiée de «holding de la partie ouest de la RDC», aujourd’hui en quête de renaissance.

Un homme en mission

L’Onatra, longtemps considéré comme un pilier de l’économie congolaise, a connu des décennies de déclin, minée par une gestion approximative, des infrastructures vétustes et une perte de compétitivité. C’est dans ce contexte que Martin Lukusa a pris les rênes, avec une feuille de route claire: réhabiliter les infrastructures ferroviaires et portuaires, moderniser les équipements, et surtout, restaurer la confiance des partenaires et du personnel.

«Nous n’avons pas le droit d’échouer. L’Onatra est un patrimoine national, et nous devons le remettre sur les rails du progrès», déclarait-il lors d’une visite à la gare centrale de Kinshasa en septembre 2025.

Sous sa direction, plusieurs projets structurants ont vu le jour, notamment la remise en service du train ultramoderne sur la ligne Kinshasa-Matadi, saluée comme un symbole de renouveau. Malgré les rumeurs et les campagnes de désinformation, Martin Lukusa a su rétablir la vérité, n’hésitant pas à se rendre sur le terrain pour rassurer l’opinion publique.

Une gestion axée sur des résultats tangibles

Certes, tout n’a pas été un long fleuve tranquille. En octobre 2025, une partie de la délégation syndicale du complexe de Matadi a exigé sa démission, l’accusant de mauvaise gestion et de contrats jugés irréguliers. Mais ces accusations contrastent avec les signes visibles de redressement: reprise du trafic ferroviaire, amélioration des conditions de travail, et relance des activités portuaires.

«Les critiques sont inévitables quand on dérange les habitudes. Mais je préfère être jugé sur les résultats», a-t-il confié à la presse.

Aujourd’hui, l’Office national des transports semble amorcer un virage décisif. Le climat social, bien que tendu, tend à s’apaiser grâce à un dialogue renouvelé avec les partenaires sociaux. Les projets de modernisation se poursuivent, avec l’ambition de faire de l’Onatra un acteur incontournable du corridor logistique régional.

Martin Lukusa, malgré les embûches, incarne une certaine idée du service public: celle d’un engagement sans relâche pour l’intérêt général. Son parcours à la tête de l’Onatra illustre la complexité de la réforme dans un environnement difficile, mais aussi la possibilité d’un redressement durable lorsque la volonté politique et managériale est au rendez-vous. 

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