Inspection générale du Travail : Les nouveaux inspecteurs ont prêté serment à Kinshasa
- JEREMIE MUZVUILA
- 18 hours ago
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Le salon rouge du ministère des Affaires Étrangères a servi dernièrement de cadre à la cérémonie de prestation de serments des nouveaux inspecteurs du travail en qualité d’officier de police judiciaire –OPJ- conformément à l’ordonnance n°14/080 spécialement en son article 12. « Je jure obéissance à la constitution et aux lois de la République Démocratique du Congo, de remplir fidèlement les fonctions qui me sont confiées et d’en rendre loyalement compte à l’officier du ministère public ». C'est le procureur de la Gombe qui a pris acte de l’engagement des désormais inspecteurs du travail.
Veiller à l’application du droit du travail
Par la suite, l’Inspecteur général du travail, Ezechiel Piana a mis un accent particulier dans son allocution sur le rôle et le quotidien des inspecteurs du travail, en mettant en lumière leur mission de contrôle de l'application du droit du travail, de protection de la santé et sécurité au travail, et leur rôle de médiateur. Il a également souligné l'importance de leur serment d'impartialité et de rigueur dans l'esprit de leur engagement.
Il a indiqué que la prestation de serment des inspecteurs du travail est à la fois une formalité administrative et un engagement solennel à servir la nation en toute loyauté et de fidèlement remplir la charge, de ne pas révéler, même après avoir quitté leur service, les secrets de délibération des inspecteurs. Pour cela, il a martelé sur le principe sacro-saint du respect du serment portant sur la dignité, l'impartialité, l'intégrité, la neutralité et la probité.
Plus loin, il a fait savoir que le rôle de tout inspecteur de travail, en sa qualité de fonctionnaire assermenté, est le contrôle du respect du code et droit du travail, prodiguer des conseils aux employeurs et salariés, et prévenir les conflits.
Dans cet ordre d’idées, l’Inspecteur général de travail a demandé à chaque inspecteur de travail de prendre son engagement d’exercer ses fonctions de contrôle avec dignité, impartialité, intégrité, et neutralité.
Signalons que dans sa prise de parole, l’inspecteur général du travail a rappelé plusieurs points importants ayant trait à l’activité professionnelle de l’inspection générale du travail. A ce sujet, il a rendu hommage à vision du chef de l’Etat Félix Tshisekedi qui envisage de réformer l'inspection générale du travail pour renforcer son rôle de police administrative du marché de l'emploi.
Des conditions difficiles de travail
Cependant, dans l’exercice de ses fonctions, l’Inspection générale du travail fait face à d’énormes difficultés. Ses agents ne sont pas tous mécanisés depuis leur recrutement. La prime spéciale de motivation est payée en mode complémentaire à 28 % avec des retards de plus de trois mois, les bâtiments sont vétustes, et insuffisants. Les services provinciaux manquent d’infrastructures de base. L’institution ne dispose même pas des moyens de mobilité pour assurer ses missions de terrain. Comme on peut le constater, l’IGT qui doit protéger les travailleurs est elle-même privée de conditions minimales pour fonctionner. Mais l’espoir est là. Car, le chef de l’État a exprimé sa volonté de redonner vie à cette institution, de la moderniser, la renforcer et la replacer au centre des politiques publiques liées à l’emploi et à la jeunesse.
L’on est d’avis qu’une Inspection générale du travail forte, indépendante et bien équipée permettra de lutter efficacement contre les abus dans les entreprises; d’assurer la protection des jeunes travailleurs; de sécuriser les investissements; d’améliorer les conditions de travail sur tout le territoire; de renforcer l’État de droit social.
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